Gants moto : la norme pour optimiser la sécurité

Vous conduisez une moto ? Sachez que le 20 septembre, un décret a été arrêté, qui oblige les motards à porter des gants conformes à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle, qui revêt le marquage CE. Alors, est-ce que tous les gants sont sécuritaires ? La norme EN 13594 est la réponse. Détails ci-dessous.

Utilisateurs d’engins motorisés à deux, trois ou quatre roues, vérifiez vos gants… et achetez-en si vous n’en portez toujours pas ! Ce 20 septembre, la délégation à la sécurité routière, un service du ministère de l’Intérieur, a attiré l’attention sur la parution au Journal Officiel, le même jour, d’un décret et d’un arrêté rendant obligatoire, à compter du 20 novembre, le port de gants. Et en l’occurrence, de gants conformes à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle (EPI) et revêtant à ce titre le marquage CE.

Cela peut sembler curieux, mais jusqu’alors, porter des gants dûment estampillés à moto (ou même en scooter) n’était pas obligatoire sur les routes françaises… Contrairement au casque. Le décret du 19 septembre justifie la mesure par la nécessité de « limiter les blessures graves aux mains et aux avant-bras » en cas de chute, et sanctionne son non-respect par un retrait d’un point sur le permis de conduire et une amende de 68 euros.

Marquage CE

L’arrêté qui l’accompagne stipule que « les gants mentionnés à l’article R. 431-1-2 du code de la route doivent respecter les caractéristiques des gants pour motocyclistes, conformes à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle, attestées par le marquage CE. » En la matière, c’est une directive européenne de 1989 qui fait autorité. Parmi les EPI qu’elle embrasse figurent les équipements du motard, en les rangeant dans une catégorie dite « catégorie 2 » et conditionnant leur homologation au passage d’un test de résistance en laboratoire.

La méthodologie propre à ce test est régie par une norme volontaire, la norme européenne EN 13594, révisée en février 2016. Ainsi, le gant doit – entre autres – offrir une résistance suffisante à l’abrasion pendant un temps très court. Un test d’impact est également requis dans le cas où le gant est doté d’une coque de protection. La norme fixe également des caractéristiques d’ergonomie, comme la nécessité de descendre au moins 5 cm sous le poignet.

« Lors d’un accident, avec des gants épais, les blessures aux mains sont atténuées ou évitées dans 95 % des cas pour les motocyclistes et 87 % des cas pour les cyclomotoristes », rappelle le communiqué de la Sécurité routière (source MAIDS – Étude approfondie sur les accidents en motocycles). Et en 2015, les deux-roues motorisés représentaient 43 % des blessés graves en France, soit plus de 12 000 personnes, pour seulement 2 % du trafic.

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