Indian fait partie de ces marques qui est souvent considérée comme marques de senior. Et là, ils marquent, encore une fois, l’histoire d’une pierre blanche. En 2019, la FTR 1200 sort de nulle part et vient chambouler tout ce que nous pensions savoir sur la marque aux nombreux customs. Nous la testons pour vous !

Indian FTR : Faire du neuf avec de l’historique

La Indian FTR tire ses origines d’une pratique sauvage qui consiste concrètement à faire des ronds dans la boue. Dis comme ça, ça ne fait pas vraiment rêver, mais le Flat Track – le nom de cette discipline – est en fait un sport mécanique au même titre que le cross ou le GP.

D’ailleurs, une petite parenthèse, mais des pilotes de MotoGP comme Marc Marquez pratiquent le Flat, car il permet d’habituer son cerveau au fait que la moto soit constamment en glisse. Autre petite anecdote marrante, ces motos n’ont pas de freins avant.

Revenons à notre Américaine, son esthétique est donc tout droit tirée des machines qui courent sur ces fameux ovales de terre. Pour autant, n’espère pas emmener cette Indian en dehors des routes pavées sous peine de te planter dans un arbre.

Que vaut l’Indian en dynamique ?

La FTR est une moto résolument sportive, mais qui tire un passif américain derrière elle. Elle est un peu lourde à basse vitesse et il faut un peu de temps pour s’acclimater au poids qui se balance une fois lancée. Nous sentons une inertie, ce n’est pas non plus un bateau, mais il y a une petite sensation de poids.

Cela dit, nous lui excusons volontiers tant elle se montre sympathique. Déjà, le moteur est volontaire et presque vivant. Le ronflement qui s’échappe de la double sortie Akrapovic de la version S vient vous caresser les tympans, avec des petites explosions par ci, par là. Sans pour autant faire un vacarme pas possible : c’est juste ce qu’il faut !

Ensuite, la partie cycle est confortable mais performante. Elle ne vient pas détruire le séant du pilote à chaque aspérité du bitume. La FTR se place assez facilement et surtout tient le cap comme un train posé sur des rails. Elle est précise et saine, il est possible se prendre au jeu et d’augmenter le rythme sans s’en rendre compte. Chose rare sur une moto venant du pays à la bannière étoilée !

L’électronique de l’Indian FTR

Pour ce qui est de l’équipement électronique, nous l’avons trouvé l’ensemble plutôt facile à prendre en main, notamment grâce au compteur tactile. Nous changeons de mode de conduite en appuyant sur celui qui va bien sur l’écran et puis zou. Pour chipoter, il y a un joystick sur le comodo gauche que nous avons dû confondre avec la commande des clignotants dans 95 % des manœuvres. Peut-être qu’une question d’habitude, d’ailleurs, nous n’avons toujours pas compris à quoi servait ce bitoniau.

Indian : Born in the USA

Déjà, nous pensons qu’il faut prendre un moment pour féliciter Indian. C’était un pari risqué de venir avec une moto qui sort totalement de la zone de confort habituelle de la marque. Nous imaginons parfaitement l’équipe à la base du projet lors d’un brainstorming en train de se demander « Nos clients attendent des customs, on fait quoi ? » et quelqu’un se lever et dire « Bah un roadster sportif ? ». C’était osé, mais ça porte ses fruits grâce à un excellent compromis entre la sportivité et le caractère. Il suffit d’ajouter une pointe d’histoire avec le style Flat… C’est le coup de cœur assuré !

Non seulement ça parlera aux aficionados de la marque, mais en plus, ça ouvre les horizons à un panel de motards bien plus large. Cette machine est capable de mettre d’accord un énervé de la poignée, un barbu sur custom et un hipster en quête de sensations fortes. Et ça, c’est une sacrée performance.

Ensuite, quelle machine ! Le moteur comme la partie cycle sont des réussites, il n’y a pas spécialement de points noirs qui viennent gâcher le tableau. Le petit réservoir, à la limite, mais vu le design qu’il permet d’obtenir… Allez, on accepte !

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